Agenda

Mercredi 14 février 2024 à 18h30

Célébration des cendres

Samedi 17 février 2024 à 16h

Concert de la chorale du mercredi

à 18h30 messe du 1er dimanche de Carême

 

 

Homélie de Jean-Pol Lejeune

pour la Célébration en l’honneur de la vie de

Anne-Marie Tempier

(16 avril 1934 – 26 janvier 2024)

Après la lecture par Vincent du récit du « Jugement dernier » (Mt 25, 31-40)

Questionnement et étonnement des « justes », des « ajustés », en justesse avec Dieu et « ajustés », en justesse avec d’autres hommes, d’autres femmes ! Étonnement !

« Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? »

Il est là question de venir, d’aller, de se mettre en chemin. Il est question, tout compte fait, d’une rencontre et de ce que cette rencontre a provoqué !

« J’avais faim, j’avais soif, j’étais seul, malade, prisonnier… », tu m’as rencontré, tu as été là ! Tes yeux m’ont vu, ton cœur a frémi, tes pas t’ont conduit à moi, tes bras se sont ouverts, tu es venu jusqu’à moi ! Et quelque chose a pu se vivre.

Une hospitalité, un accueil, une écoute, une aide, une présence ont été partagés ! Et ces gestes-là, et ces attitudes-là ont valeur d’éternité, d’authenticité ! Tu es venu jusqu’à moi…

À l’inverse, et c’est la fin de la parabole, sa « répétition », mais de manière négative : « À moi non plus vous ne l’avez pas fait ». Même étonnement ? Mais pas tout-à-fait le même questionnement : non pas « Quand sommes-nous venus jusqu’à toi », mais « Quand t’avons-nous vu sans nous mettre à ton service ? »

Il n’est pas question ici d’aller, de venir, de se diriger vers… Le rendez-vous de la rencontre a manqué.

Rencontrer et se laisser rencontrer.

Ouvrir sa porte et laisser entrer un autre

Ouvrir sa porte et sortir pour rencontre les autres.

Ouvrir sa porte et laisser un souffle d’air passer et nous pousser ;

Saint Paul dit aux disciples de Jésus : « Ne brisez pas l’élan de votre générosité, laissez jaillir l’Esprit » (Ro 12, 11).

C’est ce souffle intérieur qui nous ajuste au Seigneur ! Qui nous ajuste au bien.

En début d’année, le 1er janvier, on reçoit ce petit texte du Livre des Nombres (6, 22-27), c’est pendant la marche du peuple au désert, avec ses épreuves, ses difficultés, ses complications, ses fatigues… et aussi ses espérances, ses attentes ! Nous l’avons entendu dans la traduction liturgique, lisons-le dans la traduction Colombe :

Non « Que le Seigneur te bénisse et te garde », mais « Que le Seigneur te bénisse et te protège. »

Non « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage » mais « Que le Seigneur te regarde avec bonté. »

Non « Qu’il te prenne en grâce » mais « Qu’il t’accueille favorablement. »

Non « Que le Seigneur tourne vers toi son visage » mais « Que le Seigneur te manifeste sa bienveillance. »

Non « Qu’il t’apporte la paix » mais « Qu’il t’accorde la paix »

Non « Et moi je les bénirai », mais « Je leur accorderai moi-même ma bénédiction. »

Protège, regarde avec bonté,

Accueille favorablement,

Manifeste ta bienveillance,

Accorde LA PAIX…

C’est cela, ce sont ces attitudes que nous essayons de vivre au mieux, avec nos élans de bonté, avec nos ratés aussi, qu’élargit la bénédiction de Dieu qui leur donne de prendre forme, de prendre corps.

« Je leur accorderai moi-même ma bénédiction » (Nb 6, 27) ; « Venez les bénis de mon Père » (Mt 25, 34) : Anne-Marie, cette bénédiction est pour toi !

Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage !

Et qu’il pose sur nous sa bienveillance.